Vendredi 27 mai 2016

Colloque international : Formes de la maison au Moyen Âge et à la Renaissance entre Loire et Meuse.

Construire son habitation en pierre et/ou en brique à Orléans : exemple d’une émulation architecturale du milieu du XVe siècle à la fin du XVIe siècle.

Clément ALIX (Pôle d'archéologie, Ville d'Orléans, chercheur associé Centre d’Etudes Supérieures de la Renaissance de Tours) et Julien NOBLET (docteur en histoire de l’art, chercheur associé Centre André Chastel)

Résumé

Malgré les importantes destructions liées aux travaux d’urbanisme des XIXe et XXe siècles et aux bombardements de 1940, l’étude de l’évolution architecturale de l’habitat domestique à Orléans est facilitée par la conservation d’un riche corpus de maisons élevées à la fin du Moyen Age et au cours de l’époque Moderne.

Désormais mieux connue pour son architecture à pan de bois, cette ville, foyer humaniste de la seconde Renaissance, se distingue également par la qualité de sa construction en pierre et/ou en brique. Elle possède notamment une importante proportion de demeures des années 1540-1560, période durant laquelle la ville ne fut pas directement affectée par le départ de la cour du Val de Loire vers Paris et ses environs immédiats.

L’objectif est de présenter plusieurs catégories d’édifices, de la maison polyvalente héritée des siècles précédents au grandes demeures constituant les premiers exemples d’hôtels particuliers de la ville, souvent à l’initiative de riches bourgeois ou de grands personnages. Les informations sont issues des rares sources d’archives conservées associées à l’analyse architecturale et aux études d’archéologie du bâti effectuées lors de restaurations menées ces quinze dernières années. Elles permettent de spécifier les particularités de mise en œuvre des constructions (choix des matériaux et techniques de constructions), leur distribution, leur insertion dans le parcellaire médiéval ainsi que l’importance accordée au traitement ornemental de leurs façades, emprunté tant à l’esthétique gothique qu’à la mode « à l’antique ».

Cette étude diachronique, enrichie de comparaisons empruntées à d’autres villes ligériennes, vise à éclairer le développement et les transformations apportés à l’espace urbain orléanais.

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