Vendredi 6 mai 2016

40e colloque de l'AFEAF : Architectures de l'âge du Fer en Europe occidentale et centrale.

Communication de Emilie Roux-Capron et Thierry Massat (Inrap) sur l'architecture gauloise à Orléans aux IIe et Ier siècles avant J.-C., dans le cadre du 40e colloque de l'AFEAF.

Résumé

Construire en contexte urbain, à Orléans à La Tène finale : architecture des bâtiments et matériaux employés

Le développement urbain d’Orléans débute au IIe s. av. J.-C. L’organisation interne de la ville a déjà été abordée lors du colloque de Bourges en 2008 et a montré une gestion raisonnée de l’espace urbain. Il s’agit ici d’aborder plus en détail les questions de la forme du bâti et plus particulièrement les modes de construction des bâtiments et les matériaux utilisés, ainsi que l’évolution des pratiques architecturales jusqu’au début de notre ère. En se basant sur les résultats des fouilles de la Charpenterie (1997-2001), des Halles-Châtelet (2001-2002) et de la place du Martroi (2014), la communication synthétisera les informations fournies par des vestiges nombreux et particulièrement bien datés.

Les techniques utilisées pour les différents éléments constitutifs du bâti (murs, sols, foyers, toitures) sont diverses et évoluent tout au long de la période laténienne.  Les différentes formes de bâti rencontrées permettent de s’interroger sur l’association de techniques particulières à chaque forme de bâtiment. Certaines vont être abandonnées lors de la période augustéenne, mais d’autres perdureront bien au-delà.

L’excellente conservation de la stratigraphie urbaine confrontée aux données mobilières permet d’aborder la fonction des bâtiments et de s’interroger sur un éventuel lien entre fonction et mode de construction.  Ceci fournit des éléments de réflexion pour les contextes de conservation plus défavorables, notamment en milieu rural. Cette synthèse permet de s’interroger sur les modes de construction, les rythmes de réfection et les évolutions, témoins des modes de vie des habitants de Cenabum.

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