Les dessous de la rue des Carmes

La première phase du diagnostic archéologique lié au projet de réaménagement des immeubles du n°45 au n°77 de la rue des Carmes a commencé.

Diagnostic archéologique dans une cave de la rue des Carmes à Orléans (crédits : Service d'archéologie, 2016)
Diagnostic archéologique dans une cave de la rue des Carmes à Orléans (crédits : Service d'archéologie, 2016)
Trace des planchettes et des tasseaux de bois ayant servi à construire la voûte d'une cave de la rue des Carmes à Orléans (crédits : Service d'archéologie, 2016)
Trace des planchettes et des tasseaux de bois ayant servi à construire la voûte d'une cave de la rue des Carmes à Orléans (crédits : Service d'archéologie, 2016)

Le diagnostic archéologique démarré au début du mois de juin porte sur les parcelles au sud de la rue des Carmes qui seront prochainement réaménagées dans le cadre du projet de ZAC. Dans cette première phase, qui devrait s'achever au début du mois de septembre, les archéologues ont investi les sous-sols des immeubles.

Il faut savoir que ce secteur abrite de nombreuses carrières d'extraction de calcaire se situant globalement autour de 10 m de profondeur. L'origine de certaines d'entre elles pourraient remonter à l'Antiquité. Toutefois, l'essentiel appartient plus généralement au Moyen Âge. Certaines portions de ces carrières ont été doublées par des maçonneries en vue d'être réutilisées comme cave pour le stockage du vin et des aliments périssables. Ces caves de deuxième niveau sont accessibles aujourd'hui depuis le rez de chaussée, par une volée d'escalier d'une cinquantaine de marches, ou un premier niveau de cave.

Les parois de certaines d'entre elles sont reprises par des maçonneries de moellons, et les voûtes doublées d'arcs et d'ogives en pierre de taille. Les voûtains conservent la trace des planchettes de bois (bardeaux) utilisés pour leur coffrage (voir photo). Ces aménagements des XIIIe et XIVe siècles permettent à la fois de consolider et de régulariser les espaces informes, résultats d'une logique visant initialement la seule exploitation des bancs de calcaire.

La deuxième phase du diagnostic, qui devrait démarrer dans le courant du mois d'octobre, portera sur l'exploration de la stratigraphie superficielle, sous la forme de sondages à la pelle mécanique et d'ouvertures manuelles, dans les cours arrières notamment, en vue de détecter la nature des occupations anciennes et notamment de la période antique peu documentée dans ce secteur de la ville.

Pour en savoir plus sur les caves d'Orléans

Pour aller plus loin

Le programme de recherche SICAVOR : étude des caves et cavités d'Orléans.

Date de modification : 5 mars 2020

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