La "topo", qu'est-ce que c'est ?
Il n'est pas rare sur un chantier de fouille d'entendre la phrase suivante :
Tu as fait la topo ?
🤨 Mais qu'est-ce que cela veut dire ? 🤨
Lors d'une opération archéologique, de nombreux éléments sont cartographiés afin de documenter le site étudié :
- les zones ouvertes à la pelle mécanique
- les faits archéologiques observés (maçonnerie, sépulture, fossé...)
- les prélèvements effectués pour analyses
- ...
Pour cela les coordonnées en latitude, longitude et altitude des éléments à cartographier sont prises à l'aide d'un tachéomètre, ou station totale. Cet appareil envoie un laser qui se reflète dans un prisme (une sorte de miroir) tenu par un opérateur au niveau du point à prendre. À partir des mesures de ce laser, l'appareil est en capacité de calculer les coordonnées exactes (au millimètre près !) du point topographié. Le plus souvent, cela nécessite la présence de deux personnes, une qui déplace la canne sur les points à relever, et une seconde au niveau de la station totale pour déclencher la prise de mesure et renseigner les informations sur le point relevé. C'est ce que l'on appelle le relevé topographique.
Les données mesurées sont stockées dans une carte mémoire puis transférées sur ordinateur pour traitement.
Depuis 2022, un appareil robotisé avec télécommande déportée a rejoint l'équipe, ce qui permet de ne mobiliser qu'une personne pour son utilisation !
Lors d'une opération archéologique, des milliers de points peuvent être relevés.
C'est le cas de la fouille de Val Ouest qui a eu lieu en 2023 dans le Val d'Orléans sur un site daté du Mésolithique, où près de 10 000 points ont été pris.
Afin de visualiser ce travail de fourmi, une application a été créée permettant de voir en fonction du temps, le nombre de points relevés au tachéomètre (en rouge). Les ouvertures archéologiques (en jaune) apparaissent également, traduisant l'avancée de la fouille et des zones étudiées.