Les précurseurs
Les premières observations que l'on peut qualifier d'archéologiques sont le fait d'hommes de science et d'érudits. Le professeur de droit Jean Pyrrhus d’Anglebermes (1470-1521), l’officier de justice François Lemaire (1574-1658), l’ecclésiastique Symphorien Guyon (15??-1657), l’historien érudit Daniel Polluche (1689-1768), le médecin Charles Nicolas Beauvais de Préau (1745-1794) pour n’en citer que quelques-uns, vont contribuer à écrire une Histoire d’Orléans depuis les origines en interprétant les manuscrits alors disponibles.
Si quelques indications topographiques et des observations précises viendront parfois conforter le discours, notamment pour l’enceinte urbaine, on note surtout le poids d’une tradition et des points de vue intuitifs souvent inexacts. On retiendra principalement de ces écrits le témoignage direct comme le fut celui de la découverte, rapportée en 1741, de nombreuses pierres sculptées et éléments de statuaires antiques lors du creusement de tranchées destinées à asseoir la nouvelle église de Notre-Dame-de-la-Bonne-Nouvelle, à l’emplacement de l’actuelle préfecture, rue de Bourgogne.
Jean Magnin, religieux de l’abbaye de Bonne Nouvelle, a contacté le célèbre moine « archéologue » Bernard de Montfaucon (1655-1741) au sujet des nombreux blocs monumentaux antiques découverts lors des terrassements nécessaires à la construction de l’église, à l’emplacement de l’actuelle Préfecture, rue de Bourgogne.
Malheureusement, sa lettre datée du 14 novembre 1741 ne trouvera pas de réponse, avec la mort de Bernard de Montfaucon le 21 décembre de la même année.