10-12 octobre 2019
Colloque international « Archéologie du bâti. Aujourd’hui et demain » à Auxerre
Les journées du colloque avaient pour sujet : « Archéologie du bâti. Aujourd’hui et demain ». Une communication a été proposée dans la session 4 intitulée "Des matériaux au bâti" :
"Intervenir sur du bâti urbain : les maisons d’Orléans "
par Clément ALIX.
Résumé de la communication
La ville d’Orléans possède des maisons médiévales et modernes qui ont fait l’objet d’études d’archéologie du bâti dès le début des années 2000, d’abord ponctuellement dans un cadre universitaire, puis à une échelle plus importante principalement au travers du suivi d’une campagne de ravalement obligatoire des façades, initiée et financée par la collectivité locale (ville d’Orléans), en accord avec le Service Régional de l’Archéologie (SRA) et l’Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine du Loiret (UDAP). L’expérience poursuivie depuis une quinzaine d’années permet d’établir certains constats. Pour le Pôle d’Archéologie de la ville d’Orléans, le but est d’enregistrer et de conserver les informations destinées à disparaître lors des travaux, de proposer des restitutions des édifices étudiés tout en renseignant des problématiques liées au fait urbain, aux techniques de construction, ainsi qu’aux modes d’habitation médiévales et modernes. La restitution des bâtiments peut également servir d’outil à la décision pour le service de l’urbanisme et les architectes en charge des travaux de restauration. Les études de bâti à Orléans se poursuivent dans plusieurs cadres réglementaires : celui du suivi de la campagne des ravalements, celui de l’archéologie préventive (diagnostics ou fouilles), celui de la recherche programmée (prospection thématique ou sondages), celui des études commandées par la Conservation Régionale des Monuments Historiques (CRMH). Indépendamment de la nature de la protection dont bénéficie le bâti étudié (simple insertion dans la Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager adoptée en 2007 pour la grande majorité des maisons ; protection au titre des Monuments Historiques (MH) pour quelques rares maisons), il convient de souligner la multiplicité des cadres d’intervention. Malgré certains écueils liés à ces disparités administratives et réglementaires, les avancées sont significatives et Orléans est devenu un site de référence concernant la connaissance de l’habitat urbain, des maisons en pierre et/ou en pan de bois, appréhendées de la cave aux toits, accompagné notamment par un référentiel de 100 maisons datées par dendrochronologie, ce qui constitue le corpus le plus important de France.