Journée d'étude : Actualité de la recherche sur les caves et les celliers dans les Trois Gaules

Lors de cette journée d'étude à Bordeaux le 25 avril 2023, Julien Courtois (Pôle d'archéologie de la ville d'Orléans) et Emilie Roux-Capron (INRAP) présenteront la communication suivante

Synthèse sur les caves et celliers antiques de l'Orléanais.

J. Courtois (Pôle d'archéologie de la ville d'Orléans) et E. Roux-Capron (INRAP)

Ces dix dernières années, plusieurs opérations de fouilles préventives à Orléans et dans son environnement proche ont permis la découverte de nombreux celliers et caves antiques.

Ce type de structures excavées trouve son origine au IIe s. av. J.-C. dans la région. Plusieurs occurrences sont bien documentées sur les fouilles de la Charpenterie et des Halles-Châtelet, dans des quartiers urbains, à l’habitat dense, lieu d’activités variées, tant domestiques qu’artisanales.

Le début de la période antique est marqué par la présence de nombreuses structures de ce type, généralement dénommées celliers, qui sont parfois les seuls vestiges des habitats suite à l’arasement des bâtiments, non préservés. On les retrouve en secteur urbain pour la plupart, mais aussi dans les zones rurales proches.

Il faut attendre le IIe s. apr. J.-C. pour voir l’apparition de véritables bâtiments excavés et maçonnés, que l’on désigne alors par le nom de cave. Ces structures possèdent des aménagements variés sous la forme de niches, escaliers et soupiraux. On retrouve fréquemment les témoins des activités de stockage, notamment sous la forme de cupules pour l’installation de vases. Ces caves sont présentes tant dans les quartiers urbains que dans les établissements ruraux. La plupart des sites ayant livré des caves est abandonnée au cours du IIIe s.

Le devenir de ces structures est documenté par diverses réutilisations ou réoccupations à la fin de l'Antiquité ou au début du Moyen Âge.

La présentation fera la synthèse des découvertes de l’Orléanais et sera complétée par quelques exemples départementaux.