25 septembre 2025

Dans le cadre d'une journée d'études dédiée aux Systèmes d'Informations Géographiques (SIG) en archéologie, du terrain jusqu'à la recherche, W. Laurent et J. Courtois participeront à une communication commune avec deux autres services archéologiques de collectivité territoriale de la Région Centre-Val-de-Loire, traitant du SIG comme outil de synthèse archéologique, avec les exemples de Bourges, Chartres et Orléans.

« Le SIG comme outil de synthèse archéologique territoriale : les expériences menées à Bourges, Chartres et Orléans »

Résumé

Les services archéologiques de collectivité territoriale utilisent les logiciels SIG depuis de nombreuses années, aussi bien en termes d'exploitation des données de terrain que comme outil de recherche. Cet usage est d'autant plus facilité que la zone d'étude de ces équipes se conjugue, par définition, avec l'emprise spatiale du territoire de la collectivité. La dernière décennie a été l'occasion, pour plusieurs services de ville ou de communauté d'agglomération, de mettre en place un nouvel outil SIG, basé sur le vademecum de la création d'une synthèse d'archéologie urbaine publié en 2012, et dont l'objectif initial était de poursuivre les travaux entamés au sein de la collection des Documents d'Evaluation du Potentiel Archéologique Urbain en structurant les données archéo-historiques au moyen d'une base à composante spatiale intégrée dans un SIG. D'abord destinés à l'analyse topo-historique des centres urbains, ces outils sont devenus incontournables pour, d'une part, l'étude des territoires suburbains et ruraux, d'autre part l'analyse d'agglomérations protohistoriques, dans une problématique plus générale de "carte archéologique".

En région Centre-Val de Loire, les services de Bourges Plus, de Chartres métropole et de la ville d'Orléans se sont engagés dans cette démarche de structuration de leurs données archéologiques au sein d'un SIG. Si le modèle de départ et les problématiques finales sont identiques, chaque service a dû s'adapter pour intégrer au mieux les données déjà existantes.

Avec quelques années de recul et une exploitation quotidienne de cet outil SIG par les équipes archéologiques, cette communication proposera un retour d'expérience sur l'utilisation de ces synthèses d'archéologie urbaine au sein de services de collectivité territoriale. Après une présentation comparative des différents systèmes, le propos abordera les apports indéniables de ces outils dans les recherches menées sur ces territoires, à différentes échelles, mais aussi les difficultés rencontrées d'ordre technique, documentaire, humaine ou encore sémantique. En ce sens, les développements effectués pour tenter de résoudre ces problèmes seront présentés, ainsi que les adaptations nécessaires pour intégrer ce type de base au sein des divers logiciels et plateformes SIG en usage dans ces services.