Découverte fortuite au n°2 du Cloître Saint-Paul

Orthophotographie de la zone de fouille en vue zénithale avec vingt-huit sépultures fouillées (Service d’archéologie, 2024)
Orthophotographie de la zone de fouille en vue zénithale avec vingt-huit sépultures fouillées (Service d’archéologie, 2024)

Fin avril 2024, le service archéologique de la ville d’Orléans a été alerté par des ouvriers travaillant à la réhabilitation d’un bâtiment au n°2 rue du Cloître Saint-Paul. Lors de la réfection du sol, des squelettes humains sont apparus à quelques centimètres de profondeur. Parmi eux, macabre découverte, se trouve un squelette d’enfant…

Le lieu est connu, des fouilles ont déjà été menées dans les alentours : le bâtiment concerné se situe au sein d’un important pôle funéraire médiéval lié à l’église Saint-Paul. Les inhumations les plus anciennes dans cette zone datent du VIIIe siècle et elles vont ensuite se succéder jusqu’à la période moderne. De plus, le bâtiment en réhabilitation est lui aussi particulier : il s’agit d’une portion de galerie d’un ancien cloître-cimetière, à l’image du Campo Santo d’Orléans.

Une fouille a donc été prescrite par le service régional de l’archéologie (SRA) et les archéologues sont intervenus pour fouiller les sépultures médiévales et étudier le bâtiment, qui daterait du XVIe siècle. L’étude du bâti a permis de restituer l’architecture particulière de cette galerie de cloître-cimetière composée d’arcades et de voûtes d’ogives reposant sur des colonnes. En effet, les vestiges de cinq arcs sont conservés et un chapiteau a aussi pu être observé. Au sol, sur une surface de 25 m², ce sont trente-six sépultures qui ont été mises au jour. Elles contenaient des squelettes d’hommes, de femmes, de vieillards, d’enfants et de bébés. Toute la population était représentée : il s’agirait ainsi d’un cimetière paroissial où tout le monde pouvait se faire inhumer. Certaines sépultures sont recoupées par les maçonneries du cloître : celui-ci est plus récent que l’espace funéraire et il restera donc à déterminer grâce à des analyses radiocarbones de quelle période datent ces squelettes.

Responsable de l'opération : Matthieu LOEUILLET

Orthophotographie du mur nord du cloître vu depuis le sud avec les cinq arcades conservées (Service d’archéologie, 2024)
Orthophotographie du mur nord du cloître vu depuis le sud avec les cinq arcades conservées (Service d’archéologie, 2024)
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