3-6 décembre 2019

Colloque international « Une autre Renaissance en région Centre-Val de Loire (1480-1650) » à Orléans

Lors du colloque international « Une autre Renaissance en région Centre-Val de Loire (1480-1650) » organisé en décembre 2019 à Orléans, une communication a été proposée :

« Les maisons d’Orléans à la Renaissance (fin du XVe siècle - début du XVIIe siècle) »

par Clément ALIX.

Résumé de la communication

En Val de Loire, le terme Renaissance évoque avant tout le renouveau architectural des grandes résidences aristocratiques, au premier plan desquels figurent les châteaux des rois ou de leur entourage. L’analyse des permanences ou des évolutions plus ou moins profondes affectant l’habitat civil entre la fin du Moyen Âge et le début de l’époque moderne, qu’il s’agisse d’édifices domestiques ruraux ou urbains, est moins développée, à l’exception, là encore, de quelques monographies consacrées à de grandes demeures patriciennes, palais ou hôtels particuliers ayant suscité l’essentiel de l’intérêt. Pourtant, ce sujet n’est pas inédit, puisque depuis une quarantaine d’années l’histoire de l’architecture civile urbaine de la région est éclairée par des études traitant de cette période, initiées notamment par le service de l’Inventaire du patrimoine ou menées lors de recherches universitaires, qui fournirent des premières synthèses sur Tours, Chinon, Bourges, Blois, plus récemment Beaugency, Amboise ou Nogent-le-Rotrou. Depuis le début des années 2000, les maisons de la ville d’Orléans ont fait l’objet d’études adoptant la méthodologie de l’archéologie du bâti, d’abord dans un cadre universitaire, puis au travers du suivi d’une campagne de travaux de ravalement obligatoire des façades, mais aussi lors de diagnostics et de fouilles. Ces résultats sont confrontés aux sources textuelles et planimétriques, aux documents iconographiques ou aux observations architecturales, fournissant ainsi un éclairage approfondi sur l’habitat médiéval et Renaissance d’Orléans. Bien que ce dernier soit composé de bâtiments mêlant souvent des élévations maçonnées, en pierre et/ou en brique, et d’autres en pan de bois, c’est uniquement de cette dernière technique de construction dont il est traité ici, en prenant principalement en compte des habitations, aux statuts divers. Il est dès lors possible de se demander si, au regard des villes voisines, il existe des spécificités inhérentes aux pans de bois orléanais, et le cas échéant quelles sont les facteurs du développement de techniques constructives propres à un milieu local. Il convient aussi de s’interroger sur les avantages ou les inconvénients que présentent le pan de bois parmi la diversité des solutions constructives et décoratives qui s’offraient aux commanditaires orléanais, notamment leurs adaptions aux différentes fonctions et programmes architecturaux.

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