Diagnostic avenue du Champs de Mars

Dans le cadre de la future construction d’un complexe sport et santé (WeForm), le Service d’Archéologie est intervenu au début du mois de juillet 2023 sur les terrains du LAB’O (Orléans Métropole) situés sur l’avenue du Champs de Mars, afin de réaliser un diagnostic archéologique. Cette intervention, qui se déroule dans un secteur peu renseigné sur le plan archéologique, devait donc permettre de détecter des occupations anciennes qui seraient préservées sous les importants remblais liés à l’occupation contemporaine du site. Les parcelles concernées étaient en effet occupées par l’ancienne usine pharmaceutique FAMAR détruite dans les années 2010.

Au sud de la zone explorée, les niveaux de destruction des bâtiments de l’usine sont présents sur une très grande épaisseur et ne permettent pas d’atteindre le terrain naturel. Situé à une trop grande profondeur, il fut impossible d’atteindre les vestiges qui seraient conservés entre celui-ci et et les niveaux de fondation de l’usine.

Au nord, plus près de la Loire, il est au contraire possible d’observer le terrain naturel : à près de trois mètres de profondeur, la grave témoigne de l’ancien lit de la Loire. Elle est surmontée de sables qui correspondent pour les plus récents aux anciennes berges de la Loire, dont l’origine remonte au XVI^e siècle. Pour les plus anciens, et jusqu’à cette date, il s’agit de l’ancienne l’île Arrault qui s’étendait à cet endroit de la rive gauche du fleuve actuel.

Entre ces sables et les niveaux de construction du parking actuel, aucun vestige archéologique n’a été observé. Grâce aux archives et leur dépouillement réalisé par Caroline Barray en 2013, on sait toutefois que le site est perturbé par une vaste carrière de sable dans le courant de la seconde moitié du XIX^e siècle. On apprend aussi qu’une bastille anglaise fut implantée dans le deuxième quart du XV^e siècle lors du siège d’Orléans, mais celle-ci est située en bordure ouest du site devant le bâtiment 32 et ainsi en dehors de l’emprise de la fouille.

Responsable de l'opération : Caroline MILLEREUX