Juin 2023

Sépulture d’un individu immature installée le long d’un contrefort de l’ancienne église médiévale.
Sépulture d’un individu immature installée le long d’un contrefort de l’ancienne église médiévale.

Juin 2023 : l’opération de requalification de la rue saint-Marceau, commencée en 2022, continue. Le contexte d’intervention est particulier : l’entreprise de BTP ouvre quelques tranchées dans la rue, les archéologues fouillent et font leurs observations, puis les réseaux sont installés et les trous refermés. Il est alors temps de passer aux tranchées suivantes.

Cette méthode permet de limiter les pertes de temps, tout comme les risques liés à la sécurité et à la fouille en milieu urbain. En effet, le chantier étant situé en pleine rue, ses abords sont soumis à une forte affluence.

Cette fois-ci, les travaux se sont concentrés aux abords de l’église Saint-Marceau. L’édifice actuel date de la fin du XIXe siècle mais une autre église, dont quelques vestiges sont encore visibles dans le bâtiment du presbytère, existait dès la période médiévale. Une opération de sauvetage d’urgence s’était déroulée en novembre 2017 devant cette ancienne église et avait révélé la présence de sépultures. En effet, à partir du Moyen Âge, les morts s’installent en ville et notamment autour des églises qui étaient les lieux privilégiés pour l’implantation des cimetières.

L’intervention de juin 2023 a donc permis de mieux comprendre et caractériser cet espace funéraire. Des zones restées jusqu’alors intouchées ont révélé une occupation extrêmement dense. C’est parfois jusqu’à cinq sépultures que l’on retrouve superposées les unes au-dessus des autres et ce à quelques dizaines de centimètres sous la surface actuelle. De surcroît, la profondeur des tranchées n’était que de 1 m environ, ce qui laisse supposer la présence d’autres couches de sépultures en profondeur !

Associées à ces sépultures, plusieurs maçonneries ont aussi été découvertes, il s’agit probablement de constructions liées au cimetière et à l’église.

Maintenant que la fouille est terminée, la phase d’étude commence. Les vestiges mobiliers et bâtis sont de très bons indicateurs de l’organisation de l’espace au fil du temps. L’étude anthropologique des squelettes et des très nombreux os humains erratiques permettra de mieux comprendre qui étaient ces personnes vivant au sud de la Loire.

Responsable de l'opération : Laurine GUYOT

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