2 décembre 2021
Journée d’étude « Profession archéologue ? »
La journée d’étude avait pour sujet : « Profession archéologue ? » et s'est déroulée à Roubaix le décembre 2021. Une communication et un poster ont été présentés.
La communication :
"Archives sensibles d’archéologues et témoignages oraux "
par Nathalie Gressier, Sébastien Jesset, Emilie Trébuchet.
Le poster :
"L’archéologue dans la bande-dessinée franco-belge : Les secrètes aventures extraordinaires d’un maudit chercheur passionné de trésors..., "
par Philippe Blanchard (Inrap), Sébastien Jesset (ville d'Orléans).
Résumé de la communication
« Archives sensibles d’archéologues et témoignages oraux »
Archéologue du préventif et formée à l’ingénierie documentaire, je participe depuis une dizaine d’années à la structuration et la conservation des données produites par les archéologues dans le cadre de leurs missions à l’Inrap. Cette gestion, conduite dans le but de préserver la mémoire des archéologues et de leurs travaux, m’a amenée à un constat de lacune. La documentation versée à l’Etat, essentielle, s’avère en effet normée donc scientifique, technique et administrative. Elle conduit souvent les archéologues à s’auto-censurer sur le dépôt de documents dits d’ambiance ou d’aspects plus personnels ou pratiques, qui dépasseraient le cadre scientifique d’intervention ou le professionnalisme imposé. Il existe donc une documentation dispersée et peu accessible, parfois camouflée par sensibilité, qui donnerait sans doute à mieux connaître les archéologues et leurs pratiques.
Mon parcours m’a amené à m’intéresser plus spécifiquement aux images d’archéologie jusqu’à maintenant, mais les traces laissées par celles-ci ne montrent pas tout. L’absence de témoignages oraux m’est apparue comme un manque important pour la discipline, pour la connaissance des archéologues eux-mêmes. En plus de la constitution souhaitée d’archives personnelles, qui complètent les archives sérielles d’opération, nous avons amorcé avec quelques collègues un projet de construction de témoignages oraux. Des questions personnalisées leur sont posées, permettant de témoigner d’un parcours individuel (vocation, formation, expérience dans la discipline, etc.), professionnel (spécialités, pratiques) et de centres d’intérêt liés.
Résumé du poster
L’archéologue dans la bande-dessinée franco-belge : Les secrètes aventures extraordinaires d’un maudit chercheur passionné de trésors...
La bande-dessinée ou BD est un média de communication centenaire. Les récits, composés d’images séquencées combinées à des textes sont une source documentaire de premier ordre qui intéresse les sociologues depuis le milieu des années 60. Déjà convoqué en 1984 pour questionner le personnage de l’archéologue, (Bidon 1984) ou plus récemment la forme du récit historique et/ou archéologique (Coudière 2017), il était important d’examiner à nouveau la BD pour mesurer la prise en compte des grands changements survenus en archéologie depuis la fin des années 80 : la professionnalisation, l’essort de l’archéologie préventive, l’entrée des fouilles dans le champ de la concurrence...