Saran - La Médecinerie

VIIe - Xe siècle

En bord de voie au VIIe siècle, l'atelier de potier-tuilier du Lac de la Médecinerie à Saran (Loiret) (Illustration Fabrice Moireau - Crédit : Fédération Archéologique du Loiret)
En bord de voie au VIIe siècle, l'atelier de potier-tuilier du Lac de la Médecinerie à Saran (Loiret) (Illustration Fabrice Moireau - Crédit : Fédération Archéologique du Loiret)

Aquarelle : Fabrice Moireau (crédits : Fédération archéologique du Loiret)

Textes, photos et dessins scientifiques : Service d'Archéologie Ville d'Orléans, Fédération archéologique du Loiret

Contexte

L’Orléanais est aujourd’hui un des secteurs les mieux documentés pour la production et la consommation de matériaux de terre cuite du haut Moyen Âge. Cela est dû à la présence du vicus de Saran, petite agglomération de potiers-tuiliers, en fonctionnement durant tout le haut Moyen Âge (entre la fin du Ve et le IXe siècle). Ce site est éloigné de moins de 10 km du centre urbain d'Orléans, qui est de première importance à cette époque. L’ensemble est exploré et étudié depuis la fin des années 1960.

La connexion directe entre Orléans et le site de Saran est assurée par la voie antique Orléans-Chartres. Elle permet aux artisans de diffuser leurs produits vers le nord en direction du pays Chartrain et du Casteldunois. Dans cette configuration, Orléans assure sans doute aussi un rôle de redistribution des productions dans le val de Loire via le fleuve. Les autres axes routiers partant de la ville complètent le réseau notamment vers le sud, bien que dans cette direction, le témoignage d’un approvisionnement depuis les ateliers de la lisière sud-ouest de la forêt d’Orléans fasse défaut.

Le site de Saran représente plus de 90% du corpus des matériaux en terre cuite répertoriés du haut Moyen Âge.

Les terres cuites à Saran paraissent montrer des objets principalement destinés à la mise en œuvre des corniches et des toitures. Les contextes de consommation, quant à eux variés, témoignent d’un emploi diversifié allant de la simple toiture de tegulae et d’imbrices à celle combinant des modillons révélant ainsi l’existence d’une véritable corniche. Cette toiture traditionnelle héritée de l’Antiquité marque principalement les habitats privilégiés et en majorité urbains comme en témoignent les cas actuellement documentés.

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