Les briques plates du site de La Médecinerie à Saran (Loiret)

Module complet de brique (1838-1-1) mis au jour dans l'atelier de potier du Lac de la Médecinerie à Saran.
Module complet de brique (1838-1-1) mis au jour dans l'atelier de potier du Lac de la Médecinerie à Saran.

Cette forme moulée dans un cadre possède une épaisseur comprise entre 2 et 4,5 cm avec toutefois une large majorité située entre 3 et 4 cm. Les gabarits sont assez divers et les modules difficiles à percevoir clairement, les éléments étant rarement complets. Toutefois, il est possible de discerner un premier module de carreaux de 17,5 à 19 cm de côté de 2,5 à 3,5 cm d’épaisseur et d’un poids de 1,75 à 1,87 kg. Cette même largeur se retrouve sur deux autres séries plus longues de 20-21 cm et 25-26 cm, cette dernière de 2,3 à 2,6 kg.

 

D’autres modules peuvent compléter la série, notamment des carreaux de 20 à 22,5 cm de côté d’une épaisseur 3 à 4 cm pour un poids de 2,8 kg et d’autres de 25 à 30 cm avec une épaisseur de 4 à 4,5 cm pour un poids supérieur à 5 kg. Enfin, on signalera trois autres modules mesurant 11 cm, 13 cm et 14,5 cm de large qui pourraient constituer des sous-multiples des modules de carreaux précédemment mentionnés.

 

La très faible quantité de briques retrouvée à la fois au sein des ateliers et sur les occupations, ne permet pas de restituer une véritable architecture en opus mixtum, ni même un emploi en encadrement d’ouvertures comme cela a été parfois envisagé. Il est symptomatique à ce sujet de voir le remploi, sans doute en grand partie opportuniste, de briques gallo-romaines dans les maçonneries des constructions ecclésiastiques de la fin du haut Moyen Âge, voire de tegulae en lieu et place des rangs de briques, à l’exemple des réfections des VIIIe-IXesiècles de l’enceinte tardo-antique d’Orléans. Dans ce dernier cas, c’est bien l’absence de production de modules de briques compatibles qui semble devoir conditionner leur remplacement par d’autres matériaux de substitution.

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