Les briques plates du site de La Médecinerie à Saran (Loiret)
Cette forme moulée dans un cadre possède une épaisseur comprise entre 2 et 4,5 cm avec toutefois une large majorité située entre 3 et 4 cm. Les gabarits sont assez divers et les modules difficiles à percevoir clairement, les éléments étant rarement complets. Toutefois, il est possible de discerner un premier module de carreaux de 17,5 à 19 cm de côté de 2,5 à 3,5 cm d’épaisseur et d’un poids de 1,75 à 1,87 kg. Cette même largeur se retrouve sur deux autres séries plus longues de 20-21 cm et 25-26 cm, cette dernière de 2,3 à 2,6 kg.
D’autres modules peuvent compléter la série, notamment des carreaux de 20 à 22,5 cm de côté d’une épaisseur 3 à 4 cm pour un poids de 2,8 kg et d’autres de 25 à 30 cm avec une épaisseur de 4 à 4,5 cm pour un poids supérieur à 5 kg. Enfin, on signalera trois autres modules mesurant 11 cm, 13 cm et 14,5 cm de large qui pourraient constituer des sous-multiples des modules de carreaux précédemment mentionnés.
La très faible quantité de briques retrouvée à la fois au sein des ateliers et sur les occupations, ne permet pas de restituer une véritable architecture en opus mixtum, ni même un emploi en encadrement d’ouvertures comme cela a été parfois envisagé. Il est symptomatique à ce sujet de voir le remploi, sans doute en grand partie opportuniste, de briques gallo-romaines dans les maçonneries des constructions ecclésiastiques de la fin du haut Moyen Âge, voire de tegulae en lieu et place des rangs de briques, à l’exemple des réfections des VIIIe-IXesiècles de l’enceinte tardo-antique d’Orléans. Dans ce dernier cas, c’est bien l’absence de production de modules de briques compatibles qui semble devoir conditionner leur remplacement par d’autres matériaux de substitution.
Détail des tuiles plates du site de la Médecinerie à Saran