Fin de fouille du cimetière médiéval

Octobre 2024

Deux sépultures installées côte à côte : il s’agit d’une vieille femme (en haut) les bras croisés avec un pot à encens déposé sur l’abdomen et d’un jeune enfant (en bas) (SAVO, 2024)
Deux sépultures installées côte à côte : il s’agit d’une vieille femme (en haut) les bras croisés avec un pot à encens déposé sur l’abdomen et d’un jeune enfant (en bas) (SAVO, 2024)
L’utilisation continue du cimetière pendant plus d’un siècle a entrainé le recoupement des plus anciennes sépultures (en bas) par les plus récentes (en haut) (SAVO, 2024)
L’utilisation continue du cimetière pendant plus d’un siècle a entrainé le recoupement des plus anciennes sépultures (en bas) par les plus récentes (en haut) (SAVO, 2024)
Vue de détail d’un pot à encens déposé dans une sépulture (à côté du crâne). On remarque les trous pratiqués volontairement dans la céramique (SAVO, 2024)
Vue de détail d’un pot à encens déposé dans une sépulture (à côté du crâne). On remarque les trous pratiqués volontairement dans la céramique (SAVO, 2024)

Sur le site archéologique de l’ancien hôpital Porte Madeleine, la fouille du cimetière médiéval vient de s’achever. Découvert lors de la campagne 2022, cet espace funéraire occupé de la fin du XIIIe jusqu'au XVe siècle s'étendait sur environ 600 m². Lors de la campagne commencée fin 2023, il a pu être fouillé dans sa totalité et ce sont 90 sépultures qui viennent s’ajouter aux 39 de la première opération, pour former un corpus total de 129 individus.

Il s’agit d’un cimetière chrétien. Toutes les tombes sont orientées dans la même direction, la tête à l’ouest et les pieds à l’est. La position générale des défunts ne varie pas beaucoup : ils sont tous allongés sur le dos et les adultes semblent avoir les bras repliés sur le ventre ou la poitrine tandis que ceux des plus jeunes sont étendus le long du corps. En effet, toute la population est représentée. Les tombes des enfants côtoient celles des vieillards et le nombre d’hommes et de femmes semble pour l’instant plutôt équilibré. On remarque quelques pathologies particulières, notamment un nombre important de luxations congénitales de la hanche (au nombre de 6).

Les pratiques funéraires sont assez diversifiées (inhumation en cercueil, en coffrage ou en pleine terre) mais l’utilisation de contenants en bois assemblés au moyen de petits clous en « T » semble assez répandue. On note la présence de nombreux pots à encens, des cruches en céramiques volontairement trouées, déposés dans les sépultures lors de l’enterrement.

Pour en découvrir davantage sur les fouilles de l'ancien Hôpital Porte-Madeleine
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